Psychologie sociale et environnementale.

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Michel-Louis Rouquette nous a quittés le 30 novembre 2011 à l’âge de 63 ans. Maître-assistant puis professeur de Psychologie sociale à l’université de Montpellier 3 jusqu’en 1997, il a ensuite rejoint l’université de Paris Saint-Denis (Paris 8) puis l’université de Paris Descartes (Paris 5) où il a dirigé le laboratoire de psychologie environnementale jusqu’à sa retraite, prise en 2010.

"Ce qui rend les écrits de Michel-Louis Rouquette si étonnants" , écrivait Serge Moscovici qui fut son directeur de thèse, "ce sont deux faits : le premier est qu'ils s'appuient sur la vaste littérature de plusieurs disciplines ; le second, c'est qu'il s'en inspire directement pour faire avancer les questions de la psychologie sociale". Ses travaux ont marqué et marqueront la psychologie sociale francophone, notamment dans les champs de l’étude de la pensée sociale (à travers les concepts de rumeurs, de représentations sociales et de nexus) et de la psychologie politique.

En 1973, aux Presses universitaires de France, il publie un Que sais-je sur La créativité. Traduit en portugais, espagnol, japonais et turc cet ouvrage connaîtra sept éditions successives. Toujours aux Presses universitaires de France, les ouvrages se succéderont : "Les rumeurs" (1975), "La psychologie politique" (1988), "La rumeur et le meurtre" (1992), “Propagande et citoyenneté” (2004). Les éditions Dunod, Armand Colin, les Presses universitaires de Perpignan,  Delachaux et Niestlé, Mardaga, Polirom, ou encore les Presses universitaires de Grenoble publieront ses ouvrages. Le dernier en date est paru en 2009 sous le titre “La pensée sociale” aux éditions Erès. Un ouvrage collectif qui couvre l’ensemble des champs investis par Michel-Louis Rouquette.

Il était de ces hommes qui sont de véritables locomotives de recherches et de pensées, promoteurs permanents d’idées neuves, riches et fécondes. Il faisait aussi partie de ceux qui ont su promouvoir ces champs au-delà de nos frontières, notamment en Amérique du Sud, où il bénéficiait d’une immense réputation scientifique et de l’amitié sincère de plusieurs collègues mexicains et brésiliens.

Michel-Louis Rouquette a aussi  marqué la vie culturelle de sa ville natale où il n’a jamais cessé de résider. Poète, il signait ses œuvres Michel-Louis Brumaire. Il a été grand prix de poésie de la ville de Béziers et, durant plusieurs années, il fut un actif président de l’association poétique biterroise Arcadia. En même temps, il était vice-président de l’association Université et recherches en Biterrois et, à ce titre, il a dirigé à Béziers un colloque intitulé « Ordres et désordres urbains » paru en 2006 aux Presses universitaires de Perpignan et a participé à plusieurs autres colloques de l’association URBI.

(Article rédigé pour l’essentiel par Patrick Rateau et Sylvain Delouvée, décembre 2011)